Trop occupé pour être efficace

Si vous me suivez sur les réseaux sociaux ou me connaissez personnellement, vous aurez certainement noté chez moi une tendance relativement marquée à l’hyper-activité doublée d’un rythme digne d’une pile Duracell 🙂

Mais je ne suis, bien entendu, pas infaillible et j’ai eu l’occasion de vivre un grand moment de solitude juste avant ma pause d’été alors que j’étais complètement débordé et pris de court par un agenda aussi rempli qu’un fleuriste le jour de la fête des mères…

Les vacances arrivaient donc à point nommé pour faire un break, recharger mes batteries et prendre un peu de temps pour analyser ma propre pratique d’entrepreneur.

Et ma question de départ était :

Comment est-il possible que certaines personnes sont capables d’en faire plus que les autres, d’avoir plus de succès et de liberté et le tout avec le même temps à disposition ?

Comme je vous le disais dans un précédent article, j’ai toujours eu une grande capacité de travail et un rythme au dessus de la moyenne.

Je vous promets que je suis un expert pour être débordé par contre je suis beaucoup moins calé en matière de capacité à savoir ralentir et d’optimisation de mon temps. J’ai donc décidé d’aller au fonds des choses et trouver des solutions !

La problématique du busYness

Le problème de la «sur-occupation» est qu’elle est hautement addictive et qu’on finit par croire qu’en chargeant toujours plus la pédale de gaz, on accélère d’autant notre progression vers le succès…

Être débordé n’est pas égal à avoir du succès !

Attention, je ne suis pas en train de dire que l’entrepreneur peut se permettre de laisser couler ou quelque chose dans ce genre. Je vous rappelle le Super-pouvoir #3 du starter : Etre un vrai Hustler !

Il faut par contre comprendre la différence significative qui existe entre être hyper-occupé ou être efficient et travailler beaucoup! Le secret pour trouver un équilibre et atteindre des résultats exceptionnels se cache au cœur de cette distinction…

L’entrepreneur à succès sait passer de l’idée à la réalisation pour ensuite passer à la suivante. Et le tout en mobilisant l’énergie nécessaire dans un esprit d’efficacité pour atteindre les objectifs qu’il s’est fixé.

Le «sur-occupé» ne fait que démarrer des nouvelles initiatives sans aller au bout de sa démarche et charge la barque à chaque tour de manivelle jusqu’à l’indigestion…

Pour terminer, le risque est grand pour qu’il finisse par «tomber amoureux» du fait d’être débordé ce qui lui permet, en l’absence de véritables réalisations, de justifier son existence et de lui donner de la substance…

Le succès est conditionné par de nombreux facteurs que j’ai abordés dans des articles précédents. Toutefois, lorsque tous les signaux sont au vert, le syndrome du «busYness» peut malheureusement venir bloquer les rouages.

Alors comment détecter que vous êtes en train de basculer du «côté obscure de la force» ?

Une tendance à prendre des itinéraire bis et des chemins de traverse

Prendre des raccourcis

Dans sa route pour lancer son business, un starter doit savoir prendre des décisions et faire des choix. La capacité à prendre des risques vient bien entendu compléter ce profil.

Dans ce contexte et comme dans une vie de couple, le succès est souvent lié à l’acceptation de compromis pour atteindre les objectifs définis et faire face aux contraintes qui se présentent.

Quelques exemples :

  • Ne plus allumer la TV en rentrant le soir afin de gagner quelques heures supplémentaires pour lancer votre business
  • Avoir moins de temps à passer avec vos amis/famille pour faire face à une échéance importante
  • Manquer votre cours de piano pour terminer une offre pour un futur gros client à temps
  • Manger un sandwich sur le pouce et couper votre pause de midi pour finaliser le business plan qui vous permettra de devenir indépendant

C’est difficile mais absolument commun pour un entrepreneur et parfois nécessaire au succès. Le tout est de ne pas aller trop loin et s’oublier au passage ! Certains éléments doivent demeurer non négociables (peut-être, pour certains, le fait de passer du temps avec les enfants).

Un des signes que vous êtes victime de la «sur-occupation» est que la nature de ces trades-off deviennent systématiquement négatifs et en désaccord profond avec vos propres valeurs pour pouvoir faire face à des problématiques court-terme.

En étant débordé, vous perdez votre capacité à prendre du recul et à peser les pours et les contres du compromis que vous vous apprêtiez à faire. On termine toujours par prendre des chemins de traverse et des raccourcis.

Si c’est malheureusement votre cas, le temps est probablement venu de marquer un arrêt et d’envisager des actions pour traiter le mal à la racine.

Une solitude qui s’installe dans votre vie

Dans la pyramide de Maslow, le besoin d’appartenance est bien présent et l’être humain, malgré toutes les avancées technologiques, restent un animal social !

La pyramide de Maslow

Tout dépend de votre propre définition du succès. Pour ma part je suis de ceux qui pensent que la réussite se mesure sur de multiples facettes et que la partie relation avec les autres est capitale.

Être riche c’est bien ! Mais cela ne sert à rien si c’est pour finir seul, abandonné de tous et sans personne avec qui partager au sens large du terme.

Que penser de l’incroyable Steve Jobs qui a passé son temps à changer le monde, à construire des entreprises extraordinaires et qui laisse derrière lui une vie personnelle chaotique et sans âme…

Steve Jobs

A force d’être trop occupé, on péjore forcément ses relations avec les autres pour pouvoir tenter d’accomplir les trop nombreuses missions qu’on poursuit.

Les amis, les proches et la famille terminent par être mis hors jeu dans cette spirale folle.

Le pire est que le fait de pouvoir compter sur un entourage en soutien, de pouvoir s’appuyer sur une solide base familiale et d’amis constitue une des clés des entrepreneurs qui réussissent.

Ils conservent suffisamment de temps pour les gens qui comptent pour eux et disposent de l’énergie nécessaire pour cultiver sainement ces relations dans la durée en toute authenticité.

Le «sur-occupé» à donc tout faux et risque de terminer la tête dans le mur.

Comme dit Gary Vaynerchuk :

« La réussite se mesure moins à la taille du compte en banque qu’au nombre de personnes qui viendront vous rendre hommage à vos funérailles ! »

Le désordre est une règle pour vous

Le désordre

Pendant très longtemps, j’ai également utilisé une excuse que vous avez certainement déjà entendu :

J’ai l’air désorganisé mais c’est simplement que j’ai un système personnel que je suis le seul à comprendre…

Vous savez, le système des piles de papier dans lesquelles vous êtes censé être capable de retrouver n’importe quoi en un rien de temps…

BULLSHIT !!!

Je vais être un peu cru mais : si c’est le bordel c’est le bordel, point barre !

L’organisation est absolument nécessaire à l’atteinte de nos objectifs et permet d’être beaucoup mais alors BEAUCOUP plus efficace !

Être efficace, c’est perdre moins de temps, être plus concentré sur les objectifs, pouvoir mieux maîtriser les imprévus et s’enlever du stress. Plutôt excitant comme programme non ?

Le problème est, que dans sa course permanente, le «sur-occupé» néglige l’organisation au profit de l’opérationnel très court terme et finit irrémédiablement par être habité par un désordre à la fois logistique et mental.

Et comme de nombreuses études l’ont montrées, la désorganisation et le désordre ont un impact négatif incroyablement élevé sur la capacité d’un entrepreneur à connaître le succès.

Donc, si votre bureau ressemble à une chambre d’étudiant après une mega fête de fin d’examens, que le desktop de votre laptop compte autant d’icônes que d’épis dans un champ de maïs et vous ne retrouverez plus le post-it si important que vous aviez pourtant collé sur le tableau de bord de votre voiture…

Il est temps de prendre le taureau par les cornes car il y a de grandes chances que vous soyez atteint de «BusYness»!

Planifier des séances dans votre agenda, nettoyez-moi tout ça, mettez en place un système et des outils pour vous transformer en un guru de l’organisation 🙂

Conclusion

En tant qu’ancien «sur-occupé» chronique qui se soigne, je peux vous rassurer en vous disant que rien n’est perdu. Prendre conscience de cette problématique est déjà un grand pas vers la solution.

En résumé : Choisissez plutôt le MIEUX que le PLUS !