• Résoudre un problème (et proposer une solution)
• Rendre un produit existant meilleur (on peut faire mieux que ce qu’on trouve actuellement)
• Saisir une opportunité (c’est maintenant ou jamais de reprendre le commerce du coin)
• Construire sur une inefficicence dans le marché (je ne trouve pas exactement ce que je veux donc pourquoi pas me lancer)
• Exploiter une nouvelle technologie (et si je proposais une innovation dans ma région, une nouveauté ou une grande première ?)
• Créer une Spin-off ou un side project à partir de votre job existant
Quelle que soit votre inspiration, 2 éléments sont primordiaux :
Le timing
En règle générale, les meilleurs entrepreneurs ont la capacité de « sentir » le marché avec un coup d’avance. Ils ont une certaine vision et sont capables d’anticiper les tendances. A la manière d’un grand danseur de disco, ils sont toujours dans le rythme et semblent survoler le groove des trends.
Lancez trop tôt et vous serez un utopiste, un grand incompris de l’entrepreneurship. Lancez trop tard et vous demeurerez l’éternel «Raymond Poulidor»… Le train sera passé…
Développez votre capacité de détection précoce et soyez à l’écoute de votre environnement. Si vous êtes en mesure de capter les frustrations de votre future clientèle avant les autres et d’être le premier à proposer une solution : Vous tenez un excellent candidat pour lancer votre Business.
La résolution de problèmes (pertes & gains)
Il existe deux manières de voir sa proposition de valeur : soit comme une série de faits et de caractéristiques techniques ou soit comme une solution aux problèmes de vos futurs clients (leur enlever une épine du pied ou leur faire gagner quelque chose).
Cette deuxième approche, basée sur des aspects émotionnels, est bien plus efficace et je ne peux donc que vous conseiller de la pratiquer.
Posez vous la question : En quoi mon futur produit/service permettra à mon client de se sentir mieux ou moins… (exemple: +libre, +intelligent, +cool, +aimé, -frustré, -stressé, -inquiet, -incertain, …).
Comment tester votre idée ?
La deuxième question qui suit généralement la phase de création de l’idée concerne la qualité/faisabilité de celle-ci. En quoi mon idée est-elle la bonne pour mon futur Business ?
Pour ma part, je passe toujours celle-ci à la moulinette du test en 5 points suivants :
1. Mon idée résout-elle mon propre problème ?
De mon expérience de starter et de coach en création d’entreprise, il n’y pas de meilleure idée que celle qui consiste à résoudre un problème auquel vous êtes vous-même confronté.
En effet, qui peut mieux définir les contours d’une solution que celui qui doit faire face à cette satanée problématique et trouver un moyen de passer au dessus (ou au-dessous parfois) ?
Ceci me rappelle l’histoire de Jason Fried et de son équipe qui, il y a quelques années, exploitaient une entreprise de web design plutôt florissante du côté de San Francisco.
Le problème: Ils ne trouvaient pas « chaussure à leur pied » en matière de gestion de projets et avaient essayé de nombreux logiciels du marché sans succès…
La solution: Ils décidèrent de créer leur propre application de « project management » en utilisant leurs ressources internes pour développer le produit qui répond pleinement à leurs besoins.
Le Bilan: Jason et son équipe ont depuis longtemps abandonné le web design et Basecamp est aujourd’hui devenu un des leaders du secteur à l’échelle mondiale.
2. Ai-je envie de « mouiller le maillot » ?
Est-ce que votre idée, une fois transformée en un Business vous donnera envie de vous jeter du lit à 5 heures du matin ? Pensez-vous que vous serrez toujours motivé à faire ça pour les années à venir ? Ce projet a-t-il un sens pour vous et répond-il à votre véritable «whyology» ?
Vous êtes en train de lancer votre propre entreprise et d’inventer votre futur… alors ne choisissez pas une voie qui vous « soûlera » dans 6 mois non ?
Pour approfondir cette question, je vous conseille de jeter un œil à cette présentation de Simon Sinek qui devrait vous éclairer :
3. Est-il possible de copier et d’améliorer ?
Au risque d’être un peu provoquant, je dirais que personne ne vous a jamais dit qu’il est impossible de copier en matière d’entrepreurship ! Une étude américaine à d’ailleurs montré que les chances de réussite son plus grande pour les projets qui consistent à ne pas ré-inventer la roue et que les plus belles affaires sont très souvent inspirées d’une autre expérience moins glorieuse…
Vous n’êtes pas le premier à avoir cette idée ? Et bien, profitez de cet avantage, apprenez des autres et évitez les erreurs déjà commises.
Pour les fans de lecture, je vous suggère l’excellent ouvrage d’Austin Keon: Steal Like an Artist.
4. Combien puis-je vraiment gagner ?
Gardons ici les pieds sur terre… Mais je ne pense pas que votre intention est de lancer un Business pour perdre de l’argent ? Il convient donc de mener une analyse objective concernant les marges de votre future affaire et les revenus que celle-ci vous permettra de générer rapidement puis à terme.
Je ne peux que vous conseiller d’approfondir au plus vite cette question et d’éviter de tomber dans le piège de la passion qui pourrait vous aveugler dans votre quête d’indépendance.
5. Est-il possible de démultiplier mon idée ?
Tôt ou tard, vous arriverez aux limites du développement de votre Business. Ceci d’autant plus si votre activité réclame une implication personnelle de votre part.
C’est le cas du freelancer qui lance son entreprise afin de créer son propre job. En résumé, il vend son temps et touche le produit de son travail au lieu de toucher un salaire (laissant au passage la marge à son patron.. ☺).
Dans ce type de modèle, lorsque vous aurez rempli tout votre agenda, plus de possibilité d’augmenter votre chiffre d’affaires (à moins de faire monter les tarifs ce qui pose d’autres questions que j’aborderai dans un prochain article).
La question est donc : Pouvez-vous démultiplier votre Business ? L’engagement d’un employé est un démultiplicateur possible mais ce n’est pas le seul…
Votre expertise peut-elle faire l’objet de la création d’un cours en ligne ? Pouvez-vous développer un système qui automatise tout ou partie de votre processus de création de valeur ? Pouvez-vous lancer une franchise de votre commerce ?
Et vous dans tout cela ? Votre idée tient-elle la route à la lumière de cet « acid testing » ?
N’hésitez pas à partager votre expérience, échanger ou poser vos questions ci-dessous.
Bravo Dan pour cet article.
Une possibilité complémentaire pour trouver des idées et les tester : participer aux Ateliers Entrepreneurs de la manufacture d’idées think2make : http://www.think2make.ch/entrepreneurs
🙂
a+
Sedat
Merci Sedat. Et effectivement l’atelier est un moment privilégié pour travailler sur ce point 🙂