Malheureux au travail = malheureux dans la vie
Arrêtons de nous voiler la face, la majorité d’entre nous passe beaucoup de temps au travail.
Comptez 8 heures par jour multiplié par 5 jours par semaine en général multiplié par 11 mois et vous obtiendrez un total de 1’760 heures par an ! Vous imaginez le compte sur une vie ?
Et je suis certainement un peu en dessous de la réalité de certaines personnes en fonction de leur job et de l’entreprise dans laquelle ils travaillent.
C’est ENORME !
Je pense également qu’il est impossible d’être véritablement heureux dans la vie si le 1/3 de votre temps «craint»!
Le temps est venu de passer à l’action
Alors pourquoi subir sans réagir ? Pourquoi ne pas prendre le taureau par les cornes, dépasser les peurs qui nous bloquent dans notre développement personnel et entreprendre quelque chose pour changer ceci?
La vie est trop courte et précieuse pour être gaspillée. La pire chose serait de développer, à posteriori, des regrets !
Après des études universitaires et un master en Marketing management, je me suis logiquement dirigé (on reconnaît ici la puissance des modèles inculqués dès notre plus jeune âge) vers le monde des multinationales.
J’ai ensuite pris près de 10 ans à découvrir que la véritié était ailleurs et que la seule manière de pouvoir être moi-même et donner du sens à ma vie était de basculer du côté obscure de la force et devenir entrepreneur.
Et je peux vous assurer que depuis l’instant où j’ai pris cette décision, mon «happy o’meter» ne fait que de grimper, chaque jour, chaque heure, chaque minute…
Une solution: l’indépendance
Je tiens une nouvelle fois à être transparent avec vous : l’entrepreneuriat ce n’est PAS le merveilleux monde de mickey où tout serait parfait, gentil, fun et facile !
Par contre, et si vous avez la fibre, c’est indispensable à votre épanouissement personnel. N’oubliez pas qu’un vrai entrepreneur est inemployable au sens habituel du terme…
Alors pourquoi il est aujourd’hui devenu, pour certain d’entre-nous, si difficile d’être heureux en travaillant pour une entreprise ?
Quels sont les signes que le temps est venu pour envisager une autre piste ?
1. Le manque de passion et de sens
Le monde a changé et les entreprises aussi. Il fût un temps où, les chefs d’entreprise (ou les patrons comme on disait à l’époque) étaient animés d’une mission/d’une raison d’être.
Plus qu’une simple machine à fabriquer du cash et du profit, l’entreprise avait encore un sens et souhaitait, à sa manière, contribuer à rendre le monde un poil meilleur qu’avant…
Dans ce contexte, les employés (ou les ouvriers comme on disait à l’époque) gagnaient bien entendu leur vie par le fruit de leur travail mais, ils avaient également l’impression d’apporter véritablement quelque chose.
En trois mots : leurs efforts comptaient !
Puis, lentement mais surement, les choses ont évoluées vers un nouveau modèle économique tourné vers la performance en tant que telle et vers la course absolue au profit…
Il ne suffit plus de faire du bénéfice, mais il faut impérativement que celui-ci augmente chaque année et dans des proportions de plus en plus impressionnantes.
Dans cette quête de l’argent pour l’argent, certaines entreprises ont malheureusement perdu leur «whyology» créant au passage toute une hiérarchie de managers plus ou moins inutiles sauf pour allourdir les charges de personnel…
Il n’est donc pas étonnant, dans un tel contexte, que certains d’entre-nous ne se retrouvent plus dans ce type de modèle et manquent totalement de passion dans leur travail.
Si la seule motivation pour se lever chaque matin et passer 8 heures au bureau est de «gagner sa croute», cela risque de ne pas tenir sur la durée et conduire à des casses plus ou moins graves.
Je pense donc que le mouvement que nous vivons actuellement avec un incroyable engouement pour l’entrepreneuriat n’est pas un hasard et correspond pleinement avec un besoin de redonner du sens à l’action professionnelle.
En devenant indépendant, le starter retrouve la liberté. Il peut choisir la voie qui est la sienne et tenter d’exprimer sa passion dans le cadre de son travail.
Redevenir vraiment UTILE !
« Choisissez un travail que vous aimez et vous n’aurez pas à travailler un seul jour de votre vie. » Confusius
2. Les idées ne sont pas mises en valeur
Les idées sont le carburant de notre évolution. Elles permettent de faire avancer les choses, de devenir meilleur et parfois même de changer le monde.
C’est un vaste sujet que j’adore d’ailleurs aborder avec mon ami Sedat Adiyaman de Think2Make. La naissance et le développement des idées sont effectivement des éléments d’études absolument passionnants.
L’innovation est sur toutes les bouches et certaines entreprises vont même jusqu’à créer un département spécifique dans leur structure pour stimuler la créativité. Mais qu’en est-il vraiment des résultats ?
Une idée vient souvent remettre en question certaines choses dans l’entreprise, un processus établi de longue date, une culture bien ancrée ou pire, des habitudes bien rodées.
Elle va donc probablement conduire à des changements et cela développe des craintes…
Tenter d’exploiter des idées nouvelles, c’est savoir prendre des risques et malheureusement, la majorité des entreprises attrapent des boutons à la seule évocation de ce mot…
Au final et malgré quelques initiatives, qui sont plutôt une manière de montrer qu’on n’est dans le coup, l’entreprise ne valorise que peu ou pas nos idées. Le fameux proverbe ne dit-il pas :
« On sait ce qu’on perd mais pas ce qu’on retrouve…. »
Si vous décidez de lancer votre business, vous n’êtes plus du tout dans le même monde. Avoir des idées est une nécessité, une compétence de base et un facteur de motivation particulièrement puissant.
Par définition, le starter est quelqu’un qui n’accepte pas le status quo et cherche en permanence à améliorer les choses et trouver des solutions aux besoins de ses clients.
Le changement fait partie de son ADN et la prise de risques est son quotidien.
Devenir indépendant est donc une formidable manière pour redonner leur juste valeur à vos idées. Toutes ne seront pas bonnes à exploiter ou réalistes.
Mais, vous pourrez aller au bout de la démarche, les tester et parfois les concrétiser.
Be Creative, Be A Starter
3. Les responsabilités augmentent mais pas la paie
Vous avez certainement connu des situations dans lesquelles on vous a demandé d’en faire plus, plus vite, plus grand et ceci sans pour autant que vous puissiez en retirer les fruits.
Si le sens et la passion sont des impératifs pour être heureux dans son travail, la reconnaissance n’est pas très loin derrière.
Certain vous diront qu’il n’y a pas que l’argent qui compte et que ce n’est plus un facteur de motivation «top of the list».
C’est peut-être vrai mais alors pourquoi lorsque vous laissez traîner vos oreilles dans les cafétérias, un des sujets No1 des employés concernent la problématique des salaires ou des primes (cela dépend de la période) ?
Tout travail mérite salaire et celui qui réalise une prestation au-delà des attentes doit en être recompensé. Point final !
Produire de la valeur c’est bien, en faire profiter dans une certaine mesure ceux qui ont participé à la créer c’est encore mieux…
Pour reprendre une citation de mon associé Pierre Gallard :
« S’il y a du gâteau, pas de problème à le partager ».
Le problème est que cela ne représente pas la réalité dans de nombreuses entreprises. Observez les écarts incroyables qui se créent entre les salaires des tops managers et des autres membres de l’équipe dans beaucoup de sociétés.
Sans parler des dividendes réclamés par les actionnaires et qui constituent une pression supplémentaire pour les CFOs.
Pour le starter, la notion de salaire n’est plus vraiment d’actualité. Sa rénumération est directement liée à sa capacité à produire de la valeur qui se transforme finalement en bénéfice.
Si vous devenez indépendant et que votre business fonctionne de mieux en mieux, vous pourrez gagner plus. Si votre entreprise a du succès, vous pourrez donc en bénéficier !
Attention toutefois de ne pas perdre de vue qu’on ne lance pas son business pour devenir riche. C’est un «by product»…
Et comme le dit si bien Dale Partridge :
«Ne pensez pas à gagner 1 million de francs mais plutôt à aider 1 million de personnes .»
Vous serez aux manettes et si vous avez du personnel, vous pourrez également choisir d’appliquer ce concept en partageant le fruit de votre travail avec votre équipe.
C’est vous qui fixez les règles… Alors profitez-en pour faire évoluer les choses en la matière.
4. La routine et la stagnation
Si, comme moi, vous faites partie de ceux qui ne supportent pas la routine, les entreprises «classiques» risquent de ne pas vous convenir.
Le monde va de plus en plus vite et on demande toujours plus de flexibilité aux employés dans l’exercice de leurs fonctions. C’est un fait!
Toutefois, ce mouvement est à mon sens plus souvent «horizontal» que «vertical».
Je m’explique : on nous demande de faire plus, plus vite, pour plus de zones géographiques ou sur plus de canaux mais tout en demeurant dans un même champ de compétences, dans un métier spécifique et dans le « core business » de l’entreprise.
On ne challenge que très rarement notre capacité à sortir du cadre ou penser en dehors de la boîte.
De plus et même si vous avez de l’ambition, vous finirez généralement par toucher votre plafond de verre sacrifié sur l’autel du copinage ou du corporatisme et ceci surtout si vous êtes excellent !
Et ce phénomène augmente avec la taille de l’entreprise. Plus elle est grosse et pire c’est…
Si vous choisissez de lancer votre activité et de vivre l’aventure du starter, soyez prêt à relever vos manches. Ca va bouger !
Troquez vos derbies pour une paire de baskets car, ça va décoiffer ! Mais qu’est-ce que c’est bon lorsqu’on aime ça☺
Pour terminer
La journée d’un entrepreneur est imprévisible et il faut s’adapter en permanence à des nouvelles situations ou être prêt à saisir une opportunité qui se présente.
Il faut endosser de nombreuses casquettes tantôt visionnaire, tantôt comptable, chef de produit ou responsable des ressources humaines. Il faut apprendre, sans cesse, des nouveaux métiers, se remettre en question et tester des nouvelles approches.
Il n’y a pas de place pour l’ennui dans la vie d’un starter, croyez-moi !
Finalement la limite de votre progression n’est que celle de votre envie et de votre imagination. Vous inventez votre futur alors à vous de déterminer de quoi demain sera fait.
Excllent!!! Très perspicace 👍, j’ai de mon côté beaucoup de mal à me lancer cependant, pas moyen de retravailler en équipe au sein de quelconque entreprise. Déjà donné. Merci. L’idée s’éclaircit.
Merci pour votre commentaire Hugo.
La peur de se lancer est souvent présente dans l’esprit du starter mais si vous avez la fibre vous arriverez à passer par dessus.
N’hésitez pas à me faire signe si vous avez besoin d’en parler.
Dan
Je pense parfaitement répondre aux 4 critères…
Je suis donc depuis plusieurs mois en plein doute et réflexions sur la possibilité de tenter quelque chose. Je me heurte toutefois comme beaucoup à la grande peur financière, père de famille je ne peux pas me permettre de ramener des clopinettes à la maison, et serais-je vraiment bon comme seul maître à bord…
Pas facile…
Le « grand saut » vers l’indépendance est effectivement pas une décision à prendre à la légère. D’autant plus lorsqu’une famille compte sur vous pour faire bouillir la marmite…
Avez-vous déjà penser à lancer, dans un premier temps, votre affaire à temps partiel?
Dan
Bonjour Dan,
Le temps partiel est effectivement une piste de réflexion. J’ai toutefois toujours « peur » qu’il soit difficile de vraiment pouvoir se consacrer à lancer son projet lorsqu’on a en même temps des obligations envers un employeur. Peut-être simplement une question d’organisation…
Bonjour Denis,
Le temps partiel a effectivement du bon et du moins bon. Le principal désavantage est l’incapacité à mettre 100% de son énergie et de son temps au service du projet. Par contre, il assure une certaine sécurité…
Il est vrai que nos vies professionnelles ne nous laissent que peu de temps pour développer d’autres pistes… Mais vous avez raison, l’organisation est la clé pour y arriver.
Dans une approche essentialiste (n’hésitez pas à lire https://www.amazon.com/Essentialism-Disciplined-Pursuit-Greg-McKeown/dp/0804137382), on est étonné le temps qu’on arrive à dégager avec quelques simples décision comme remplacer les heures TV ou se lever plus tôt pour donner vie à ses rêves 🙂
Je vous remercie pour le lien.
Un peu dans le même style je viens de terminer l’ouvrage de Timothy Ferriss, “La semaine de 4 heures, …“ https://www.amazon.fr/semaine-heures-Travaillez-moins-gagnez/dp/2744064173
Livre qui permet d’élaborer quelques perspectives et donner quelques pistes. De la à ne travailler plus que 4 heures… 🙂