Les regrets sont toxiques

Si l’échec fait partie intégrante de la vie d’un entrepreneur et que celui-ci nous permet de grandir et d’apprendre sans cesse, il n’en va pas de même avec le regrets…

En effet, ceux-ci agissent comme un poison perfide qui ne génère que frustration, rancoeur et désillusion.

Si vous voulez vous en convaincre et comme le suggère également Gary Vee, essayez de passer un après-midi à discuter dans un home avec des personnes âgées. Vous constaterez que celles qui nourrissent des regrets sont particulièrement amères et ne peuvent plus rien faire contre cette situation…

C’est très souvent trop tard !

Alors comment et pourquoi éviter de cultiver des regrets dans nos vies d’entrepreneurs et plus simplement d’être humain ?

Les livres nous choisissent parfois

les livres nous choisissent

On dit parfois que certains livres nous choisissent et je dois vous avouer que j’ai déjà eu plusieurs fois cette impression.

C’est d’ailleurs exactement ce qui vient de se passer avec l’ouvrage incroyable de Bronnie Ware, Les 5 plus grands regrets des gens en fin de vie. J’ai eu l’occasion de découvrir son projet au hasard d’un podcast écouté un matin dernièrement sur le chemin du bureau.

Ayant été particulièrement marqué par son message, j’ai donc téléchargé son livre sur mon ipad le soir même et je l’ai tout bonnement dévoré !

Effectivement celui-ci sonnait tellement juste par rapport au moment présent et vient compléter une réflexion personnelle plus fondamentale que j’ai débuté par rapport à ma mission d’inspirateur de starters.

Les 5 plus grands regrets des gens en fin de vie

les bougies

L’histoire du projet de Bronnie Ware et fascinante !

Cette infirmière australienne a décidé de recueillir pendant plusieurs années les témoignages de personnes arrivées en fin de vie et plus particulièrement dans les dernières semaines de leur passage sur notre terre.

Cela a l’air super glauque au départ mais ce n’est pas la cas, au contraire. Dans ces récits qui regroupent des vœux, des derniers mots et des pensées très authentiques, on trouve un message profondément fort et humaniste.

L’idée du livre est de se concentrer sur la « clarté de vision que les gens atteignent en fin de vie, et à la façon dont nous pourrions apprendre de cette sagesse ultime » dixit l’auteur.

Dans ce travail engagé, il est incroyable de constater que, malgré la diversité des parcours de vie concernés, la question des regrets ou des choses qu’ils auraient aimé faire autrement est un thème absolument récurrent.

Après avoir lu ce livre d’une importante puissance émotionnelle, je pense que nous pouvons toutes et tous tirés de grands enseignements du témoignage de ceux qui nous ont quittés.

Voici donc les 5 plus grands regrets des gens en fin de vie et les leçons à en tirer notamment pour un entrepreneur.

1. Avoir le courage de vivre comme je voulais et non pas la vie qu’on attendait de moi

le courage

D’après l’analyse de Bronnie, il s’agit malheureusement du regret le plus répandu et c’est probablement le plus toxique de tous.

Vous le savez aussi bien que moi, les attentes sociales nous poussent la plupart du temps à prendre des décisions et à faire des choix qui ne sont pas vraiment les notres.

On cherche à faire comme les autres, à faire plaisir à quelqu’un, à rentrer dans un moule ou encore à suivre les pas de quelqu’un d’autres…

C’est d’ailleurs un des blocages que je rencontre le plus souvent chez les candidats à l’entrepreneuriat qui ne sont pas capables de franchir le cap pour se lancer dans l’aventure de l’indépendance.

Les convenances tuent les rêves tous les jours et c’est très dommage ! Alors soyez vous même, authentique et poursuivez votre « whyology ».

Si vous sentez en vous l’âme d’un starter, n’attendez plus, tentez votre chance et mettez toute votre énergie dans la balance pour inventer votre futur !

2. Je regrette d’avoir travaillé si dur

workaholic

Si vous lisez régulièrement ce blog et/ou si vous me connaissez personnellement, vous savez probablement que je suis quelqu’un qui travaille beaucoup !

Je ne m’en plains surtout pas et j’ai la chance de vivre mon métier comme une passion tous les jours, 365 jours par an. Un vrai Hustler 🙂

Mais attention : le risque pour un entrepreneur de s’y perdre n’est jamais très loin…

Même si vous mettez 200% de motivation dans vos projets, n’oubliez jamais de vivre au sens strict du terme.

Il faut savoir ralentir lorsque cela est nécessaire, prendre du temps pour soi et faire un detox des réseaux sociaux. Et croyez-moi cela ne vous rendra que plus fort pour la suite !

Ce qui me rappelle une citation d’une grande justesse :

« You only live once but if you live it right, once is enough… »

3. J’aurais voulu avoir le courage d’exprimer mes sentiments

exprimer ses sentiments

Dans un monde dominé par l’image, les stéréotypes et dans lequels les pseudo super-héros en tous genres sont partout, il est de plus en plus difficile d’exprimer ouvertement son humanité.

Pour éviter ce regret particulièrement toxique et vivre pleinement l’instant présent, autorisons-nous à exister sans masque et à exposer clairement nos sentiments.

Même un entrepreneur a droit à ses moments de doute, de découragement et d’émotion.

Personne n’est infaillible et la vulnérabilité fait partie intégrante de notre essence d’être humain. Désolé mais Superman n’existe pas dans la vraie vie 🙂

Une nouvelle fois, tout est question d’authenticité et d’alignement avec notre identité profonde.

Exprimer ses sentiments, c’est s’ouvrir et donc parfois prendre un risque. Mais n’est-ce pas une des qualités principales qu’on attend chez un starter ?

Rien de bien excitant n’arrive dans la « comfort zone » alors pourquoi ne pas essayer de voir ce qui peut se passer de l’autre côté de la force ?

Testez cette approche et je suis certain que vous serez surpris des résultats.

4. Je regrette de n’être pas resté en contact avec mes amis

passer du temps avec ses amis

Dans son « étude », Bronnie Ware a découvert que ses patients souffraient souvent de ne pas s’être rendu compte de l’importance de leurs amis de longue date et que malheureusement dans les dernières semaines de leur vie : il était trop tard pour les retrouver…

La lecture de ce livre m’a vraiment ouvert les yeux à ce niveau, comme un rappel puissant à la raison et à l’essentiel.

En tant que Serial entrepreneur, il est si facile de se retrouver absorbé par ses activités présentes, futres ou même parfois rêvées et ceci au détiment des relations avec des personnes qui comptent dans nos vies.

Quel que soit l’encombrement de nos agendas, de nos plannings et du nombre de nos missions en cours, il est capital de dégager du temps pour ses amis proches qui font qui nous sommes !

Encore mieux : leurs avis et les moments passés ensemble viendront d’autant plus nourrir nos inspirations entrepreneuriales pour nous permettre d’aller encore plus loin et plus haut dans nos projets.

Il s’agit d’ailleurs d’un sujet sur lequel je compte mettre désormais l’accent et pour ne plus jamais le perdre de vue.

Watch out friends… I’ll be back to you very soon 🙂

5. J’aurais aimé m’autoriser à être plus heureux

comment être heureux

Une phrase m’a particulièrement marqué dans ce chapitre : « La plupart des gens réalisent qu’à la fin le bonheur était un choix… »

Pfffff quelle claque !!!

Nous passons notre vie à courir après quelque chose de plus grand, de plus beau ou de plus excitant. Il semble qu’on en a jamais assez !

A peine un objectif est atteint que nous sommes déjà en train de réfléchir à la suite. Cela vous rappelle quelqu’un ?

Ajoutons ici que l’entourage n’est jamais totalement innocent dans ce type de comportement. En effet, plus vous fréquentez des gens à succès et plus vos attentes vis-à-vis de vos propres objectifs ont tendance à grandir.

Ce phénomène est d’ailleurs particulièrement présent chez les entrepreneurs et on finit vite par oublier toutes les bonnes résolutions prisent au moment de nous lancer (cf. les regrets précédents).

Et finalement, si on arrivait à apprécier la situation présente ?

Ne pas vouloir toujours plus et croquer la vie à pleines dents en aimant profondément le chemin autant que la destination ?

Attention, je ne dit pas qu’il faut ranger notre ambition au placard et partir élever des chèvres dans le Larzac (sauf si c’est vraiment votre trip auquel cas, allez-y).

Je pense que c’est juste une question de réglage des potentiomètres afin de ne jamais sacrifier sa vie à vouloir la gagner !

En conclusion

J’arrive donc à la fin de ce post un peu particulier, je vous l’accorde, mais que je trouve essentiel en tant que réflexion personnelle de fond.

Si vous faites vos propres recherches au sujet du livre de Bronnie Ware, vous découvrirez pas mal de détracteurs.

Certains lui reprochent que les gens en fin de vie ne sont plus capables d’une grande lucidité et sont souvent confus.

D’autres l’accusent de vouloir donner une signification irréaliste aux derniers mots parce que nous sommes terrifiés par la mort et que nous avons envie de montrer notre dévotion aux mourants. Ou pire encore…

Si c’est vrai, je dis tant pis !

Pour ma part je trouve que ces leçons sont à la fois pleine de bon sens et nous rappelle à l’essentiel comme un compas de la vie.

Je répète très souvent que l’entrepreneurship demande un grand degré de maturité et je demeure persuadé que c’est totalement exact.

Dans ce sens, acceptons de regarder la réalité en face et ne perdons pas de vue que rien ne vaut la peine de créer et de cultiver des regrets.

#liveyourlife #BeAStarter