Difficile de faire le grand saut

Dans le parcours qui mène un starter à lancer son business et inventer son futur, il existe de très nombreux obstacles et la route est parfois longue.

Pourtant et selon moi, la pire crainte à vaincre est certainement celle de passer à l’action. On dit souvent que la peur de se lancer tue plus de rêves que n’importe quelle erreur commise par la suite !

Les projets c’est très bien et motivant. Les recherches, les études et la prise d’informations préalable c’est encore mieux.

Mais si on reste bloqué dans cette boucle pensant que c’est pas le moment ou qu’il faut encore approfondir le sujet, on finit par se perdre dans la procrastination avec au bout du compte que des regrets et des « si je m’étais lancé »…

A dream without action stays a WISH !

La phase de préparation est absolument nécessaire et bien trop souvent négligée par les starters. Toutefois, il faut savoir passer au travaux pratiques et entrer dans la phase de mise en œuvre rapidement.

La question est donc de comprendre pourquoi «ça bloque» et comment passer au-dessus…

C’est pas le bon moment, attendons demain…

tendance à procrastiner

Quel que soit notre parcours de vie, notre expérience ou notre cursus, nous avons déjà tous connu ces moments de solitude où nous sommes persuadés qu’il faut faire quelque chose et pourtant nous sommes pas capables de faire un pas en avant.

Face à une action qui semble claire et surmontable, nous sommes parfois incapables de nous mettre en mouvement et remettons au lendemain ce qui devrait être fait le jour même.

Le jour suivant : une nouvelle excuse fait son apparition et ainsi de suite avec pour résultat : on finit par abandonner purement et simplement !

Et l’entrepreneurship ne fait pas exception, croyez-moi. La procrastination est toujours prête à montrer le bout de son nez…

Vous me direz qu’il y a mieux pour atteindre ses objectifs et avoir du succès…

Les sources de la peur de se lancer

Il existe bien entendu de nombreuses sources à cette problématique. La liste des excuses potentielles pour éviter de se lancer peut être longue et variée comme par exemple :

  • Une crainte vicérale de prendre des risques
  • Un mauvais timing (c’est pas la bonne période, il faut attendre le moment idéal, …)
  • Une peur de l’échec (ou parfois de réussir)
  • Une tendance à imaginer systématiquement le pire scénario envisageable
  • Une manque de confiance en soi (je ne suis pas capable de, je suis pas assez bon pour, …)
  • Un sens du perfectionnisme au-delà du raisonnable
  • Un soutien défaillant de la part de l’entourage (personne n’y croit alors pourquoi j’y croirais)
  • Une peur du regard et du jugement des autres (comment assumer ce que vont dire les gens)
  • Un agenda visiblement trop rempli pour y intégrer votre nouveau projet (j’ai pas le temps entre le job, les enfants, etc..)

Et je vous promets que la liste n’est pas exhaustive. Lorsqu’il s’agit de s’auto-justifier, notre cerveau fait preuve d’une créativité quasi sans limite.

Alors, comment pouvons-nous surpasser ces croyances limitantes et donner vie à nos projets ? Comment pouvons-nous tordre le coup à ce « gremlin » pausé entre nos deux épaules et qui passe son temps à nous dissuader d’entreprendre ?

Comment vaincre la peur de se lancer

L’être humain fonctionne, bien plus qu’il ne le croît, sur la base d’automatismes qui lui permettent de simplifier sa vie et son processus de décision.

Ces habitudes sont acquises dès le plus jeune âge dans le cadre du développement de la personnalité et tout le processus d’apprentissage de l’enfant se fonde sur ce principe.

On observe les comportements d’abord, des parents puis de nos semblables, on les analyse afin de déterminer les plus efficients et on les reproduit. Finalement, on apprend par réplication.

Le fait de réfléchir le moins possible nous fait gagner du temps et de l’énergie et les choix volontaires laissent finalement leur place à des automatismes.

Et ces comportements sont très fortement ancrés puisque certains spécialistes estiment que pour installer une nouvelle habitude, 10’000 heures de pratique préalable sont nécessaires.

Le même principe s’applique dans la question de la peur de lancer son propre business. La batterie des croyances limitantes que nous avons développé au cours de notre vie de salarié a la dent dure.

Elles agissent en véritables saboteuses de rêves et nous empêche d’aller de l’avant pour donner vie à notre futur.

Alors comment faire pour sortir de ce cercle vicieux, adopter une nouvelle routine afin de laisser la part belle à notre libre arbitre et faire ce qu’on a vraiment envie de faire ?

Voici donc, 3 outils pour vous permettre de dépasser vos craintes.

1. La whyology – donner du sens à votre projet

donner du sens à votre action

J’ai déjà abordé ce concept dans plusieurs articles car, cette notion est simplement fondamentale dans l’état d’esprit de l’entrepreneur.

La peur de se lancer sera toujours présente et il va falloir jouer avec, si vous souhaitez dépasser vos limites et donner vie à vos rêves.

Pour y arriver, il faut un moteur motivationnel à toute épreuve et surpuissant. Et dans ce domaine on ne fait pas mieux qu’une véritable raison d’être pour votre projet.

On parle ici d’un but qui va au-délà de l’envie de ne plus avoir de chef « casse-pieds » pour vous dicter votre vie professionnelle au gré des ses humeurs changeantes ou de mieux balancer votre vie pro et privée…

Il faut donner un vrai sens à votre action entrepreneuriale et la placer dans un contexte plus large. En quoi votre idée de business va permettre aux gens qui vous entoure, à votre communauté et pourquoi pas au monde au sens large de vivre mieux ?

Liez votre réussite à une mission à long terme et dépassant votre simple confort personnel permet de trouver l’énergie nécessaire à dépasser la peur de se lancer et de continuer chaque jour à se battre pour passer au dessus des obstacles qui se dresseront dans votre chemin vers le succès.

Pensez à aider 1’000’000 personnes plutôt qu’à gagner 1’000’000 de francs ! Si vous y arrivez, l’argent suivra…

Dans mon cas ma whyology tient en quelques mots et donne un sens à tout ce que j’entreprends :

Inspirer les gens à créer leur propre futur !

Et vous verrez que si vous trouvez la vôtre, la procrastination à démarrer fera rapidement place à une envie frénétique et impatiente de vous lancer !

2. Embrasser l’incertitude et en faire un avantage

Dans nos comportements automatiques, la peur de l’inconnu occupe une place de choix. Elle nous permet, lorsqu’elle est justifiée, d’éviter de nous mettre dans des situations périlleuses.

Est-ce que mon business va être un succès ou alors un échec retentissant ? Plutôt chaud comme question et bien entendu, celle-ci est remplie d’incertitude…

On trouve pas mieux comme facteur de blocage vers l’entrepreneuriat.

Je vous propose donc, un remède tout simple à ce problème. Basez-vous sur une certitude absolue :

Vous connaîtrez forcément des échecs !

Au moins, vous êtes à présent sûr d’une chose Par contre, il faut revoir notre notion de l’échec. Celui-ci ne doit pas être pris comme un élément négatif et destructeur.

Bien au contraire, l’échec fait partie intégrante du processus d’amélioration et permet à l’entrepreneur de devenir meilleur à chaque obstacle. Vous perderez probablement quelque chose mais ce n’est rien par rapport à l’expérience que vous venez de gagner !

Ce n’est qu’une étape qui vous rapproche à chaque fois de votre objectif… La perspective devient tout de suite plus positive n’est-ce pas ?

Donc plus vite vous vous tromperez, plus vite vous apprendrez et progresserez. Raison de plus pour vous lancer dans l’aventure sans plus attendre ! L’échec est temporaire alors que le succès est permanent.

« Do what you fear, and fear disappears. » (David Joseph Schwartz)

3. Identifier vos craintes et les briser

comment briser les craintes

Comme je le mentionnais au début de cet article, de nombreux éléments peuvent se cacher derrière la peur de se lancer.

Une bonne manière d’aller de l’avant est donc de les identifier clairement et de les analyser froidement afin de sortir des automatismes réducteurs.

Prenez une feuille de papier et un stylo et listez toutes les craintes qui vous empêchent de vous lancer. Ecrivez des choses factuelles et précises, comme par exemple :

  • J’ai peur de ne pas gagner X francs après Y mois
  • J’ai peur de ne pas trouver X clients pour m’en sortir
  • J’ai peur de ne pas pouvoir m’imposer face au concurrent X

Profitez-en pour imaginer le pire qu’il pourrait vous arriver dans ces situations. Challengez ensuite vos craintes à la lumière du réalisme et de l’objectivité. Quelles sont les probabilités que ces affirmations se réalisent vraiment ?

Terminez par envisager les solutions (stratégies) que vous pourriez adopter pour surmonter chacune de ces difficultés. Derrière chaque obstacle se cache toujours un moyen de les surmonter.

Identifiez également les ressources (internes et/ou externes) qui vous permettront de dépasser ces peurs.

Conclusion

C’est tout à fait normal et sain de douter. Et ceci d’autant plus dans des moments de grand changement ou de réorientation de nos vies.

La décision de quitter le monde « apparemment » sécurisé du salariat pour celui de l’entrepreneuriat est effectivement de nature à engendrer une montagne de craintes et à mobiliser l’armée de nos croyances limitantes.

Il ne faut bien entendu pas s’engager à la légère et une analyse préalable de la situation est capitale et nécessaire.

Ceci fait et si vous êtes convaincu de posséder la fibre de l’indépendant et que vous êtes animé d’une whyology profonde :

DO IT right now!

Tous ceux qui ont réussi ont commencé par essayer…